Hier sélection des ruches que j’emmène en transhumance à l’acacia. J’ai profité du début de la pluie pour en déplacer vers d’autres ruchers, avant que ces emplacements soient gorgés d’eau et inaccessibles en véhicule. Je fais la transhumance dans la nuit de jeudi à vendredi. Ce matin je suis au marché d’Alençon.
Correction : A cause de la météo pas terriblehier, je n’ai pas pu récolter mes ruches de transhumance (je ne veux que du miel d’acacia et pas un mélange). Je récolte demain et décale donc ma transhumance à la nuit de dimanche à lundi prochain…
Après quelques jours de chaleur où mes abeilles ont commencé à remplir la première hausse, les températures froides empêchent toute miellée. Ce froid est aussi inquiétant pour les arboriculteurs : sans pollinisation, pas de fruits. Beaucoup de fleurs vont vers la fin de leur floraison. Espérons que les températures remontent rapidement !
Ça y est ! Après un début de saison très pluvieux, les abeilles butinent enfin depuis quelques jours. La semaine dernière elles étaient encore en position hivernale dans les ruches. La difficulté de cette saison est l’incroyable précocité des floraisons, une grosse parties des fleurs de printemps étant déjà sur la phase descendante. Va-t-on faire du miel de printemps ? Les repères habituels sont brouillés, difficile de savoir comment sera cette étrange saison !
Un de mes ruchers se trouve tout à côté d’un champ de colza. En cette période de temps froid et très changeant, avec des pluies fréquentes et du vent, cette proximité d’une nourriture abondante est une aubaine. En effet cela permet à mes petites abeilles de ramener la nourriture au moindre rayon de soleil, en cette période critique où les réserves de miel sont au plus bas. Vivement un temps plus clément !
Édouard Bénard, producteur récoltant de cidre, produit un pétillant de sureau au Miel à partir de mon miel.
Assez sec, bien pétillant, 3 degrés d’alcool, une boisson bien rafraîchissante pour les belles journées à venir ! (si, si, elles finiront par arriver !)
Le temps froid se prolonge, je vous propose une petite recette délicieuse de légumes d’hiver rôtis au miel.
Ingrédients :
Un mélange de légumes d’hiver de votre choix, par exemple : carottes, potiron, butternut, patate douce, navets, pommes de terre, oignons…
1 cuil. à café bombée d’épices de votre choix : romarin, 4 épices, cumin et coriandre, la cannelle c’est top, le mélange pour pain d’épices fonctionne bien aussi (beaucoup d’autres possibilités sont envisageables)
De l’ail
2 à 4 cuil. à s. d’huile d’olive
1 à 3 cuil. à s. bombée de miel (s’il est crémeux, faites-le fondre à la casserole)
Sel
Préchauffez le four à 180°C.
Épluchez les légumes. Coupez tous les légumes en tronçons ou en cubes.
Placez les légumes dans un saladier avec les gousses d’ail entières. Assaisonnez avec le miel, les épices et du sel. Versez l’huile d’olive et mélangez soigneusement avec les mains.
Disposez les légumes dans un plat allant au four ou sur la lèchefrite recouverte d’une grande feuille de papier cuisson. Enfournez pendant 1h à 1h30 en retournant les légumes pour qu’ils soient dorés et confits. Vérifiez la cuisson à partir de 45min-1h.
Tours de vérification des ruches le lendemain de la tempête. Quelques toits envolés, mais globalement j’ai de la chance, pas de dégâts ! Il y a de l’activité malgré un vent encore fort. J’ai aussi eu la chance de croiser le grand cerf et sa harde, au milieu d’un de mes ruchers où ils ont l’habitude de se reposer (et de me tondre l’herbe au passage, merci 😁 )
Le miel de manuka est célébré sur internet pour ses bienfaits pour la santé. Ses qualités antibactériennes sont reconnues par de nombreuses études. Le problème est qu’il vient exclusivement de Nouvelle-Zélande et d’Australie (bonjour le bilan carbone !) et qu’il est TRÈS cher.
Si l’on creuse la question, on s’aperçoit qu’aucun miel local au monde n’a bénéficié d’autant d’études que celui de manuka, largement financé par le gouvernement et la filière miel néo-zélandaise. Cette différence du nombre de recherches peut constituer un biais scientifique important. On peut supposer que cet investissement a permis de favoriser l’exportation d’un miel qui ne peut être produit qu’en Nouvelle-Zélande et en Australie. On pourrait alors s’attendre à ce que de nombreux autres miels aient des propriétés supérieures ou équivalentes au miel de manuka.
C’est ce que suggère une étude de 2018, qui compare le miel de sarrasin au miel de manuka : « Le miel de sarrasin présente une activité antibactérienne contre Staphylococcus aureus et Pseudomonas aeruginosa, comparable au miel de manuka, et l’activité antioxydante cellulaire du miel de sarrasin est supérieure à celle du miel de manuka. Nos résultats suggèrent que le miel de sarrasin possède un grand potentiel nutritionnel et commercial. » Deng, Jianling et coll. 2018. Une seule étude, ce n’est pas suffisant pour avoir un avis complet, mais ça va dans le sens de mon hypothèse.
Pour en savoir plus, vous pouvez lire cet article de bioaddict
Et le miel de sarrasin, ça tombe bien, j’en récolte en Normandie !
Un grand champ de phacélie et de moutarde en fleurs au pied de mes ruches, un beau cadeau pour mes abeilles, en ces derniers jours sec et pas encore trop froids d’automne…
Les cultures intermédiaires sont souvent un vrai coup de pouce pour mes abeilles. Ici, une dizaine d’hectares de phacélie et de moutarde (il y a aussi de la féverole), que les abeilles butinent en octobre. Elles peuvent ainsi faire quelques réserves supplémentaires pour l’hiver. Ces obligations culturales sont bénéfiques aux insectes. En revanche, c’est au prix de contraintes administratives et bureaucratiques, qui conduisent à la disparition de nombreux agriculteurs. Mais ça, je vous en reparlerai plus tard.
Derniers tours des ruchers pour vérifier les réserves. Il faut qu’il y ait assez de réserves de miel pour que mes petites abeilles puissent passer l’hiver…
Encore un déplacement de rucher ce matin ! Normalement c’est le dernier. Après avoir fini encore à 22h hier soir, je pensais qu’octobre serait plus calme ! Mais c’est toujours un plaisir de passer du temps aux abeilles…
Mes voisines de marché, de la chèvrerie de la Tuilerie, sortent un nouveau fromage : un chèvre frais au cœur de miel et fleur de lavande ! Miam ! Avec un bulle de mon miel de prairie en son cœur. Un miel récolté dans des zones de prairies, sans cultures aux alentours.