Le miel de manuka est célébré sur internet pour ses bienfaits pour la santé. Ses qualités antibactériennes sont reconnues par de nombreuses études. Le problème est qu’il vient exclusivement de Nouvelle-Zélande et d’Australie (bonjour le bilan carbone !) et qu’il est TRÈS cher.
Si l’on creuse la question, on s’aperçoit qu’aucun miel local au monde n’a bénéficié d’autant d’études que celui de manuka, largement financé par le gouvernement et la filière miel néo-zélandaise. Cette différence du nombre de recherches peut constituer un biais scientifique important. On peut supposer que cet investissement a permis de favoriser l’exportation d’un miel qui ne peut être produit qu’en Nouvelle-Zélande et en Australie. On pourrait alors s’attendre à ce que de nombreux autres miels aient des propriétés supérieures ou équivalentes au miel de manuka.
C’est ce que suggère une étude de 2018, qui compare le miel de sarrasin au miel de manuka : « Le miel de sarrasin présente une activité antibactérienne contre Staphylococcus aureus et Pseudomonas aeruginosa, comparable au miel de manuka, et l’activité antioxydante cellulaire du miel de sarrasin est supérieure à celle du miel de manuka. Nos résultats suggèrent que le miel de sarrasin possède un grand potentiel nutritionnel et commercial. » Deng, Jianling et coll. 2018. Une seule étude, ce n’est pas suffisant pour avoir un avis complet, mais ça va dans le sens de mon hypothèse.
Pour en savoir plus, vous pouvez lire cet article de bioaddict
Et le miel de sarrasin, ça tombe bien, j’en récolte en Normandie !